Le 6 Janvier, nous fêterons "les rois"!

Ce sera la clôture des fêtes de Noël!

A l'origine, l'évangile selon Mathieu  parle de trois présents offerts à l'enfant Jésus, des mages venus d'Orient(De l'Est). Ils auraient suivi une étoile qui les aurait menés à la crèche. 

Connaissez-vous la définition de Crèche?

Là, la mangeoire est reconnaissable.

Il s'agit en fait de la mangeoire à bestiaux...Marie a déposé son enfant dans la crèche, confortablement et au chaud dans la paille et le foin.

Les mages ont suivi une étoile qui est le fruit d'un évènement astronomique particulier(conjonction de Jupiter et Saturne) qui a duré plus d'un an...

Le long voyage des mages guidés par cette étoile qui se lève à l'Est...

Melchior, le vieillard à barbe blanche, offre de l'Or symbole de la royauté du Christ.

Gaspard, le Jeune,"de couleur rouge", offre de l'encens, symbole de la divinité.

Balthazar, au visage noir, offre la myrrhe, gomme servant à embaumer les morts, rappelant au fils de dieu qu'il est mortel.

On englobe presque l'humanité avec les différents âges, et les origines noires, blanches et asiatiques...

Et nous fêtons cet évènement par la galette des rois, ronde pour évoquer le soleil(univers et divinité)galette dans laquelle est cachée  la fève.

Autrefois, il s'agissait bien d'une fève comme un haricot blanc ou un pois chiche!

Les fèves en porcelaine sont arrivées vers 1875 et avaient des formes symboliques évoquant la chance comme le fer à cheval ou le trèfle à 4 feuilles, l'amour comme la dame de cœur ou la divinité comme l'enfant Jésus.

Actuellement, tout est permis! Les représentations les plus courues étant les figurines de dessins animés...

Depuis peu, pour booster les ventes, les boulangers ou grandes surfaces promettent un diamant ou de l'or, introduit au hasard dans une galette...jack pot, loto, jeu du hasard.

On nomme roi d'un jour, celui qui trouve la fève dans sa part, désignée par un enfant aux yeux bandés.On lui dépose une couronne....

Non, pas cette couronne!! C'est celle de l'impératrice Eugénie!!

Plutôt celle-ci! Elle est de papier....

Ce sera l'épiphanie, le jour le plus important chez les chrétiens d'Orient.

Bonne fête des rois...une autre coutume incontournable!!

Voici les 13 desserts, expliqués sur les bases de la tradition provençale...mes origines obligent!

Frédéric Mistral:

"Ce jour-là, trois chandelles brûlaient....Sur la triple nappe blanche, tour à tour, les plats apparaissaient...suivis d'un tas de friandises réservées à ce jour."

En Provence, Noël revêt un caractère sacré au-delà du caractère religieux.

Il " faut" sept plats pour rappeler les sept plaies de Jésus. Ou les douleurs de Marie. A la fin du Gros souper, les convives se rendent à la messe de minuit.

Les trois nappes seraient en l'honneur de la Trinité (le père, le fils, le saint esprit), comme les trois bougies, allumées par les plus âgés de l’assemblée.( selon Mistral, si la mèche se tourne vers un convive, c'est de mauvais augure!)

Les treize desserts, pour les 13 convives de la Cène (le dernier repas de Jésus et ses douze apôtres) Chaque convive doit les goûter tous. Ils se dégustent au retour de la messe. Ils restent sur la table pendant 3 jours.

On compte les "mendiants " parmi ces desserts: chacun rappelle la couleur de la robe des ordres religieux mendiants, ainsi, les raisins secs pour les Dominicains, les amandes pour les Carmes, les figues  pour les  Franciscains, et les noisettes pour les Augustins . Une noix ou une amande piquée dans une figue  s'appelle " le nougat du capucin."

On compte la Pompe, un pain de fête que l'on doit rompre comme le Christ a rompu le pain.

La pompe est à déguster avec du vin cuit (Carthagène)

On ajoute les dattes.

Savez-vous pourquoi le noyau de ce fruit est marqué d'un cercle comme un O? Ce serait  l'enfant Jésus qui se serait écrié un  "Oh!" de ravissement quand on lui a tendu le fruit pendant la fuite en Égypte.

On ajoute aussi: le Nougat, les oranges, les mandarines, des pommes , des fruits confits....

Des calissons d'Aix:

En Provence, à Noël, tout va bien!

Faut-il vraiment attendre Noël...je vous propose une petite répétition absolument indispensable!

Bienvenue à l'An qui vient!

Cette semaine, le seul palace de la rive Gauche, va fêter ses  100 ans.

Dans l'article du Bon Marché, vous avez l'origine de la construction de l'hôtel.Petit rappel: la veuve Marguerite Boucicot a été à l'initiative de sa construction, près du Bon Marché, afin de pouvoir loger ses prestigieux clients!

Un hôtel, qui incarne le chic parisien dans un quartier prisé, Saint Germain des Près,(le vivier littéraire et artistique!) en plein centre de Paris , à deux pas (façon de parler!) de la Seine, de Notre Dame, du Musée d'Orsay.

230 chambres dont 60 suites Art Déco, la plupart donnant vue sur la Tour Eiffel.

Bref, l'hôtel idéalement placé que l'on conseillerait à tous les touristes venus découvrir la capitale, s'il ne s'agissait pas d'un palace!

Pour la construction Art Déco, on retrouve l'architecte qui avait oeuvré pour le Bon Marché, Boileau, associé ici à Tauzin. La façade est confiée aux sculteurs Léon Binet et...et Paul Belmondo. Non, pas l'acteur, mais son père, tout de même!

L'art y est omniprésent.

-la porte à tambour ouvre sur la statue de Gustave Eiffel scultée par Baldaccini César's.(1921-1998)

-des scultures de Philippe Perrin ornent les paliers de l'escalier principal.(artiste très ..moderne...)

-le scluteur Arman(1928-2005) a décoré les meubles de sa suite.

-le bar Ernest est décoré d'oeuvres en fer et bronze d'Hiquilly.(sculteur français né en 1925) Et dans ce bar, l'original meuble à cigares en forme de femme.

-le peintre Thierry Bisch( il y séjourne depuis 2001...) a réalisé 80 oeurvre pour l'hôtel.

Saviez-vous que l'établissement accueille le prix Médicis ou le prix des lectrices ELLE (ça, c'est bien dans l'esprit!)

Un peu d'histoire?

Il est au coeur des courants littéraires, débats d'écrivain, des artistes comme Gide et Matisse y vivent à l'année.

Réquisitionné en 1940 par les services du renseignement de l'état major allemand, il doit prouver son allégeance à la résistance en mettant à disposition l'hôtel en 1945. Et il accueille les déportés à leur retour des camps.

Clin d'oeil à l'histoire,la société d'un milliardaire israélien (Akirov) vient de racheter l'hôtel à l'américain Starwood. Belle revanche!!

Vidéo à voir pour ses cent ans, sur" culturebox.france3.fr" hotel le lutétia haut lieu des arts et de la culture.

Ils ont refait surface, depuis longtemps abandonnés. Jugés trop rustiques ou associés aux mauvais souvenirs de guerre pendant quelques décénnies, les revoilà dans les paniers, sur les étals du marché!

Le PANAIS.

Le Panais,  une espèce de carotte blanche, légèrement sucré, riche en fibres, avec un petit goût de noisette. A cuire en pot au feu, se consomme comme la carotte.

Le RUTABAGA

Le  Rutabaga , trop utilisé pendant la guerre de 39-40, c'était un des seuls légumes frais! L'oublier, après la guerre, c'était oublier la pénurie de cette triste époque de disette. Il ressemble au navet. Il a des propriétes laxatives, diurétiques et digestives. Sans parler de ses faibles calories(34 pour 100g!!!ouah!)

Les TOPINAMBOURS.

Le Topinambour, originaire d'Amérique du nord,est un tubercule consommé en europe depuis le 17° siècle. Lui aussi pauvre en calorie, il a le goût de l'artichaud.

Les CAROTTES POURPRES.

Les carottes pourpres, carottes violettes.Légèrement sucrées, rafraîchissantes.

Les pommes de terre Vitelotte, pomme de terre à chaire violette au goût de chataigne.

Variété de pomme de terre originaire du Pérou. Elle ne se pèle pas. Délicieuse et originale en chips, en frites ou en purée, mais ajouter peut-être une pomme de terre pour un meilleur goût.

Un petit hourra pour un Nancéen ingénieux:Philippe Baumaux, de la graineterie éponyme, a décidé le pari fou de relancer les graines des légumes oubliés, il y a trente ans! D'une cinquantaine de sachets, ils sont passés à 4000 par an!

Le marché s'est débloqué grâce aux Bobos, soucieux d'originalité, malgré le prix des légumes.

Ils s'accommodent(pas les bobos, les légumes!) en purée, en chips, au four, ou en gratin.Ou tout simplement vapeur.(Dans la rubrique "le p'tit plat du jour", je vais vous donner un truc pour d'excellentes saveurs vapeur)

On connait tous l'engence des bobos,(attention, pas les bobos des petits!) mais connaissez-vous l'origine du mot.

Il s'agit de la contraction de  Bohème et Bourgeois. Ce serait une classe émergeante un peu bourgeoise mais à l'opposé de l'austère bourgeoisie, et un peu bohème.(sans soucis du lendemain...)

Un concept marketing américain lancé parDavid  Brooks en 2000, désignant une catégorie socio-professionnelle aisée et intellectuelle.

En france,les bobos auraient des codes culturels à contre courant, une teinte écologiste,et seraient en quelques sorte une classe urbaine de gauche.

Mais le terme peut être péjoratif.

Renaud a consacré une chanson à cette classe:et globalement selon lui " tout le monde peut avoir sa propre définition!"

A l'occasion de la parution du dernier livre de Michèle Fitoussi, écrivaine et éditorialiste à ELLE, j'ai eu envie de vous intéresser à un personnage époustouflant, Héléna Rubinstein "ou la femme qui inventa la beauté".

Car Héléna Rubinstein est avant tout LE personnage à l'origine de la marque éponyme.

  A l'origine ,il y avait un petit bout de femme ne mesurant qu'un mètre quarante sept,  issue d'une famille de huit filles, née à Cracovie, en Pologne, en 1872.  Elle a eu le mérite de surmonter trois grandes épreuves avant d'arriver à percer: être femme, être pauvre et être juive!

Elle fait des études de médecine, puis elle refuse le mariage arrangé par ses parents et  s'exile en Australie chez ses oncles.

Dans ses bagages, 12  onguents de sa mère, dont elle va s'inspirer pour élaborer la crème Valaze, un mélange d'herbes, d'écorces et d'amandes, aidée par un ami chimiste hongrois. Vendue dans un premier temps en pharmacie, elle va ouvrir sa propre boutique en 1902, à Melbourne: elle vend ses produits et prodigue des soins. Le principe de l'institut était né! Sa crème fait fureur sur les peaux malmenées des australiennes qui adoptent également son crédo: "le pouvoir, c'est la beauté!"

Elle teste ses crèmes dans "sa cuisine".

Un autre trait de génie de cette femme: au lieu d'accepter de vendre sa crème à 2 shillings dans le premier point de vente, elle impose le prix de 7 shillings, se plaçant d'emblée dans les produits cosmétiques de luxe! Tout n'est que marketing!

Elle adopte très vite une démarche scientifique pour créer ses produits, classifiant les différents types de peaux.Elle travaille avec des chirurgiens, des dermatologues, des chimistes.

Saviez-vous qu'il était mal vu pour les femmes jusqu'à la fin du 19°siècle de se maquiller. C'était réservé aux prostituées et au monde du spectacle(attention, je ne fais aucun amalgame!) Elle saisit ce créneau tout nouveau et l'impose dans la haute société.

Elle apprend aux femmes à soigner leur peau! Les femmes doivent prendre en charge leur beauté, s'affirmer! Elle est la première à faire un lien entre alimentation et beauté et parle aussi beaucoup d'hydratation de la peau.

Elle a continué sur l'Angleterre, puis a préféré la France car les françaises sont plus sophistiquées à son goût!(Yeah!)

Elle a inculqué aux femmes des règles de base du soin de la peau, d'autant qu'elle a croisé Marie Curie, et celle-ci, lui a appris que le corps "respirait aussi avec la peau".

Grâce à son premier mari Edward Titus, elle fréquentera l'intelligentsia européenne(comme Picasso, Proust, Henri James...) et surtout Colette qui sera une des premières à essayer le nouveau concept lancé par Héléna, le massage!

En 1914, elle s'implante aux USA. Mais elle a des rivales redoutables en Elizabeth Arden et Estée Lauder.

Ayant délaissée son mari, elle décide de vendre son entreprise en 1928 à...Lehman Brothers( Vous savez qui c'est! Une mémorable faillite...?) Mais le krach boursier passe par là et elle ne peut se décider à laisser sombrer sa marque, si bien qu'elle la rachète. Belle affaire, elle devient la femme la plus riche de sa génération!

C'est elle qui lance le mascara waterproof, l'auto-bronzant.

En 1937, elle divorce pour épouser le Prince Gourielli.

Elle perd toute sa famille juive polonaise  avec la guerre de 39-45.

Ici, avec ses fils, Roy("un accident"!!), né en 1009, et Horace en 1912, les enfants deTitus.Mère à la fois envahissante et absente!

Elle meurt en 1965, à 94 ans à New York.

Elle est l'inventrice du mascara waterproof. (Belle invention, comment faisaient les femmes avant???), des salons de beauté, des soins du corps en institut, des soins hydratants.

Voici une vieille pub! A voir. 

Elle laisse une fortune colossale. Sa marque est vendue dans un premier temps à Colgate-Palmolive en 1973, puis à L'Oréal en 1984. (j'ai lu de surprenantes choses concernant ce rachat:"victoire de l'extrème droite sur la petite juive polonaise"...malaise, ça dérange! c'est malsain...) Et ça gâcherait toute cette histoire...Tout ce courage innovant entaché. 

Pour finir, je n'ai trouvé que cette vidéo qui synthétise tous les produits de notre Héléna, avec une démonstration de maquillage. Tant pis pour la langue!